Trains prototypes pour la LGV

, par  Jac

Après deux prototypes, dont le premier a reçu quatre évolutions, il est temps de faire un bilan pour garder une trace des essais sur la Ligne à Grande Vitesse.

Fana’briques 2008

Première installation de la LGV. Une partie de la ligne seulement était équipée, c’est à dire environ 15m. Mais déjà nous avons pu profiter d’une belle longueur de rails et voir rouler des TGV dont un postal à très vive allure.

St Rambert 2009

Pour l’exposition de St Rambert en 2009, réinstallation de la LGV (LGV1). Pour ce week-end, un concours (voir le règlement) était organisé avec deux catégories. La première concernait les trains officiels LEGO ou une reproduction de train grande vitesse. La deuxième catégorie était pour les prototypes, celle où j’ai concouru.

J’ai mis au point un modèle un peu futuriste avec un avant profilé. Mais la construction un peu particulière n’était pas assez solide. Il faut dire que les moteurs vibrent beaucoup à cette vitesse. La cabine était directement fixée sur le boggie avant. Un bloc profilé était fixé sur le boggie arrière. Le corps du prototype reliait les deux éléments. Je me suis inspiré des voitures TGV. Les 2 boggies étaient moteurs et un câble les reliait l’un à l’autre, ce qui permettait d’augmenter l’empattement électrique pour un meilleur captage. Le train n’était pas très haut et j’avais placé un lest LEGO au plus bas. Du coup, il avait le centre de gravité très bien placé et il prenait très bien les courbes.

Mais durant les runs à vitesse intense, le prototype avait tendance à perdre facilement l’arrière. Malgré cela, le train est arrivé à approcher les 30 km/h réel. Ce qui donne tout de même 1280 Km/h, transposé à l’échelle utilisée à ce moment là...

Malheureusement, j’ai très peu de photos de ce premier prototype. Juste une vidéo à vous présenter, merci à Daniel. Mais attention, c’est très rapide !!

Fana’briques 2010

Oh joie, la LGV1 est complète, elle nécessite une bonne journée de travail pour son installation. Elle mesure environ 40m de long, comporte deux voies et une belle boucle avec dévers à chaque bout.

Suite aux runs de St Rambert, j’ai voulu titiller la vitesse décimale supérieure, les 40km/h. Avec les nouveaux moteurs RC il est possible d’entrainer des axes Technic. J’ai donc équipé mon prototype des grandes roues de machine à vapeur de l’Emerald Night. Le boggie avant, vidé de son moteur (il a grillé à St Rambert !!) sert de prise de courant. Par un câble il envoie la tension au boggie arrière, le seul moteur de l’engin. J’ai aussi changé la caisse en une base monobloc, plus résistante, toujours lestée au plus bas, en son centre. L’allure reste quand même identique, avec le même cockpit, mais un pilote d’essais avec un casque. C’est plus sûr !

L’augmentation de vitesse n’a pas été vraiment flagrante avec cette version. L’inertie des roues rallonge le temps d’accélération et de fait le temps de freinage. Le train a pris beaucoup de gamelles en bout de ligne droite... Mais il garde quand même un bon potentiel, surtout avec la puissance des moteurs PFS, par rapport au moteur RC.

Là, je me rends compte que chaque installation de la LGV est en fait un test pour les prototypes... Mais c’est très intéressant.

Toujours pas de photo du prototype, enfin, pas par moi et pas sous tous les angles du coup.

Festibriques 2010bis

La Ligne Grande Longueur de Daniel me permet de tester un système anti roulis de caisse sur le boggie avant. Je n’atteindrai pas des vitesses mémorable, mais grâce à cette innovation, le train a beaucoup plus de fluidité dans le fonctionnement. Il passe en souplesse tous les raccords de rails, même à bonne vitesse en 18V.

Il n’y a plus qu’à attendre une prochaine installation de la LGV pour tester le passage sur les grandes courbes à dévers.

Prototype V-III {JPEG}

Festibriques 2011

Au bout d’une bonne journée de travail, la LGV2 est opérationnelle. Denis y a apporté quelques modifications et le système d’accroche des rails est différent. Le rendu est magnifique sur toute la longueur.

Ce n’est pas un mais deux prototypes que je vais tester sur la LGV cette fois. En revanche, il faudra que je démonte le système d’amortisseurs car je n’ai pas assez de petits vérins pour équiper les deux. Cela s’avérera d’ailleurs un gros défaut car ça augmente les erreurs de montage. Certaines même ont été fatales aux prototypes. Mais bon, je passe plus de temps à les remonter, c’est tout.

Mon prototype profilé blanc et orange en est à sa quatrième version. J’ai mis en route ce que j’avais de plus grand, en sachant qu’il fallait que ça passe avec l’empattement du boggie. J’ai trouvé des roues Technic à pneu. Il a fallu que je modifie tout le boggie pour qu’il ait un système de guidage sur les rails. Ce qui fait qu’il est un peu énorme, long et encombrant. Du coup le moteur est long à se lancer. Il est long aussi à freiner. La conduite est d’autant plus difficile et les gamelles étaient là, malgré les amortisseurs. De plus les pneus salissent prématurément les voies, ce qui va gêner énormément les autres trains.

Prototype V-IV {JPEG}

« A cette vitesse, faire profilé ne sert à rien ». Ok je prends la chose au pied de la lettre et du coup voilà le deuxième prototype : « La flèche Auvergnate », rouge et blanc et tout plat devant. J’aurais pu faire encore plus plat, mais bon, je voulais qu’il soit esthétique, quand même. Malgré un aspect bien différent, la conception reste identique à la version 3 de mon premier prototype. En revanche, il est équipé d’un moteur de train PFS.

La fleche d'Auvergne {JPEG}

Très important, le freinage. On a beaucoup de mal à passer la courbe à vitesse « normale », car il est très difficile de ralentir le train une fois lancé. J’ai donc essayé de faire une sorte d’aéro-frein sur un côté du prototype. Le système était commandé par infrarouge grâce au capteur LEGO situé à l’arrière du train. Mais il s’est avéré que d’envoyer une impulsion au bon moment n’a pas été facile, de plus la pièce qui freinait le train n’était pas efficace. Heureusement, Xavier (Technicien d’alimentation de la LGV) avait rajouté un bouton permettant un freinage électrique.

Grâce à ma LGV extérieure, j’ai pu faire quelques essais chez moi...

Cette fois, les essais n’ont pu être concluants. Il faut démonter les moteurs et supprimer la petite résistance qui bloque le risque de surtension dans les moteurs. Sur l’exposition, impossible de trouver le tournevis qu’il nous faut. Il faut donc remettre les vrais essais à une autre fois, avec regrets...

Fana’briques 2012

Pour cette ultime sortie, à l’heure où je fais ce bilan bien sûr, il a été décidé d’assurer le spectacle en faisant circuler des trains bien connus. Ce fut d’ailleurs un plaisir de voir des Thalys tout illuminés serpenter sur les grandes courbes à dévers.

Le public était au rendez-vous et beaucoup de monde était présent sur les 40 m de long que faisait notre stand. Mais du coup, nous avons eu très peu de temps pour tester nos prototypes. Ce qui, au final, avec quelques cafouillages dus à la prise de courant ou aux nombreuses mises aux points, n’est pas vraiment inintéressant pour les spectateurs.

Pas de nouveautés en prototype pour ma part. J’ai tout de même pu lancer la Flèche d’Auvergne à plus de 27Km/h. Daniel à même failli battre mon record. C’était à quelques dixièmes près.

Ce fut tout de même un bon moment et je m’impatiente en préparant de nouveaux trains prêts à atteindre les 40 km/h cette fois.

Conclusion

En fait il n’y en a pas vraiment. L’idée est partie d’une discussion qui semblait légère il y a plus de 5 ans maintenant et on en est là avec des trains qui passent presque les 30 km/h. C’est carrément impressionnant. Il y a même un certain plaisir à piloter ce genre d’engin. En LEGO, tout est vraiment possible...

Reste à patienter pour les prochaines sorties de la LGV. Avec une bonne journée de montage et un encombrement record lui aussi, ce n’est pas pour tous les jours. Mais le « fun » en vaut l’attente !

Quelques liens

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